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Comment Proteomics transforma la recherche sur les plastides

mercredi 1er août 2012

par Agnès Vernet

Maîtriser les plastides... Le rêve de nombreux agronomes, presque réalisé grâce au projet Proteomics, dont le rapport final vient d’être publié.

Utiliser les plantes comme des usines de production de protéines d’intérêt, humaine ou de synthèse, est un enjeu central en agrobiotechnologie. De nombreux projets de recherche ont été menés sur ce sujet, parmi lesquels Proteomics, projet européen retenu par le 6e Programme cadre européen de recherche et développement. La Commission européenne vient de rendre public ses résultats.
Initié en 2004, sous le patronage de John Clinton Gray, de l’Université de Cambridge, au Royaume-uni, l’objectif de Proteomics était l’étude et l’optimisation de la transformation d’un plastide dans des plants de tabac, de tomates et de pommes de terre.
Les 10 partenaires de recherche se sont organisés autour de trois axes de recherche :


    - l’intégration du transgène et les marqueurs d’excision ;
    - la régulation de l’expression du gène plastidial ;
    - la dégradation des protéines dans les différents types de plastides.

Les résultats compilés dans ce rapport mettent en évidence les nombreux succès du projet. Les 10 équipes de recherche qui y ont participé ont réussi à identifier les protéines impliquées dans l’intégration des transgènes et dans leur excision depuis le génome plastidial. Le processus de transcription spécifique a été mieux délimité et des éléments de contrôle ont été développés afin d’améliorer l’expression de gènes étrangers dans le tabac. Il a été possible d’isoler les gènes les plus exprimés dans les chromoplastes (riches en pigments) et les amyloplastes (dédiés au stockage de l’amidon), et de définir le rôle de deux ARN polymérases nucléaires dans le processus de transcription. Enfin, les équipes européennes ont développé un système de protéine-fusion capable de produire de grandes quantités d’interféron α2b, molécule utilisée dans le traitement de plusieurs cancers et infections, par l’intermédiaire des chloroplastes du tabac.
De nombreuses applications sont actuellement développées à partir de ces résultats. C’est le cas notamment de vecteurs de transformations plastidiales commercialisés par la société allemande Icon Genetics.

Source : CORDIS

Tabac rustique
© Atilin via Wikimedia Commons

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