De l’algorithme au diagnostic

De nombreuses avancées médicales sont aujourd’hui le fruit d’une collaboration interdisciplinaire. L’algorithme Q Finder de la société en conseil stratégique et opérationnel Quinten est ainsi la clé de la mise en application de données issues du Centre Jean Perrin, un centre de soin et de recherche dans la lutte contre le cancer à Clermont-Ferrand. Cette approche a permis d’identifier une combinaison de deux marqueurs biologiques indicateurs de bonne réponse à un traitement chez des patientes atteintes de cancer du sein triple négatif, soit 10 à 15 % des cancers du sein diagnostiqués. Réputés comme particulièrement agressifs, ils sont associés à de sombres pronostics. 86 % des patientes présentant la combinaison de marqueurs identifiée par Quinten et le Centre Jean Perrin semblent répondre positivement à la combinaison thérapeutique Panitumumab + Fec 100, suivie de Docétaxel, avec disparition totale de la tumeur. À titre de comparaison, sur l’ensemble de la population examinée dans l’essai de phase II dont sont issues les données, le traitement n’avait montré une telle réponse que chez 47 % des patientes.
Ce résultat très encourageant permettrait d’identifier une sous-population tirant un bénéfice optimum de l’accès rapide au traitement. « À notre connaissance, c’est la première fois que des marqueurs biologiques pronostiques de bonne réponse à ce type de traitement sont découverts pour le cancer du sein triple négatif », indique Alexandre Templier, PDG de Quinten. Cette découverte a cependant encore un peu de chemin à parcourir avant d’être mise en pratique dans les services de cancérologie. « Un article scientifique est en préparation et nous réfléchissons au lancement de travaux de confirmation de cette découverte », précise Jean-Marc Nabholtz, directeur du département de médecine oncologique et de la division de recherche clinique du Centre Jean Perrin.

Source : Quinten