C’est peut-être le premier pas vers un traitement contre un des virus les plus dangereux jamais décrits. Des chercheurs du National Institute of Allergy and Infectious Diseases des NIH, aux États-Unis, ont réussi à empêcher in vitro des cellules infectées de relarguer des particules du virus Ebola, responsable de fièvres hémorragiques, qui a fait la une dans les années 1990 en Afrique après quelques épidémies meurtrières.
Mayra Garcia et ses collaborateurs ont découvert que la réplication du virus est régulée par la tyrosine kinase c-Abl1 et qu’il est possible d’inhiber cette dernière avec Tasigna et Glivec, deux médicaments antileucémie lymphoïde développés par le laboratoire pharmaceutique suisse Novartis qui ciblent une tyrosine kinase de la même famille (Bcr-Abl).
Selon les chercheurs, et puisque des produits existent déjà qui bloquent cette famille d’enzymes, de nouveaux traitements antityrosine kinase spécifiques pourraient être mis au point rapidement pour traiter les malades atteints par ce virus hautement mortel et extrêmement contagieux.
Garcia M et al. (2012) Sci Transl Med 4, 123ra24
© Thomas W. Geisbert, Boston University School of Medicine
CC-BY-2.5, via Wikimedia Commons