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Google construit un standard génomique

jeudi 31 juillet 2014

par Agnès Vernet

Pour trouver de nouveaux biomarqueurs, Google veut une description précise des paramètres de bonne santé et lance pour cela une étude à grande échelle.

Le géant du web n’est pas réputé pour faire les choses à moitié. Son arrivée dans le secteur de la santé, avec la création de sa filiale Calico en 2013, présageait le lancement de projets massifs. L’ampleur de la Base Line Study (étude de base) que la firme de la Silicon Valley initie cet été n’est donc pas une surprise. En revanche, son concept l’est davantage. Au lieu d’étudier des phénomènes pathologiques pour saisir leur déclenchement, Google s’attaque à la bonne santé. Andrew Conrad, biologiste moléculaire dont les travaux ont participé au développement du test VIH rapide, est en charge de l’étude. Il explique au Wall Street Journal que « si vous savez à quoi ressemble quelque chose de fonctionnel, vous saurez comment le réparer ». Il s’agit donc de décrire le plus précisément possible les mécanismes liés à la bonne santé pour imaginer de nouvelles approches thérapeutiques.
L’étude de Google va ainsi collecter les données génomiques, généalogiques et métaboliques de 175 volontaires au cours de l’étude pilote lancée cet été et plus d’un millier à terme. Outre des échantillons de fluides organiques, les participants devraient être invités à se soumettre à de tests respiratoires et à s’équiper d’appareils de mesure connectés développés à Google X, le centre de R&D du géant du web. Il n’est ainsi pas impossible que les volontaires portent des lentilles de contacts intelligentes, capables d’enregistrer en temps réel les variations de glycémie.
La masse de données collectées sera analysée au sein de Google X. L’étude servira à définir un standard de bonne santé afin de développer, notamment, de nouveaux biomarqueurs précoces des pathologies fréquentes, comme le diabète et plusieurs cancers. Mais contrairement aux autres projets de Google, elle n’intègre pas encore d’objectif commercial. Les données de santé sont pourtant une denrée de grande valeur. Le géant de l’internet a décidé d’anonymiser et de privatiser celles qu’il collecte. Il s’engage ainsi, dès à présent, à ne pas les communiquer aux compagnies d’assurances. Pour éviter tout abus, la compagnie a confié le contrôle de la bonne utilisation des données collectées dans le cadre de cette étude aux Universités Stanford, en Californie, et Duke, en Caroline du Nord. L’originalité de cette méthode empêche toute prévision réaliste des résultats du projet mais l’histoire de Google démontre qu’il ne faut pas s’attendre à quelque chose de négligeable.

Source : Wall Street Journal

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