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L’Europe fait ses comptes de médicaments contrefaits

mardi 31 juillet 2012

par Agnès Vernet

Selon le rapport annuel des saisies douanières européennes, les contrefaçons de médicaments explosent en 2011 avec plus de 27 millions de produits retenus aux frontières.

Sur 1,3 milliard de marchandises contrefaites interceptées par les douanes européennes en 2011, la première place revient aux médicaments : ils représentent 24 % des saisies aux frontières selon le rapport annuel de la Commission européenne sur les actions douanières visant à assurer le respect des droits de propriété intellectuelle. Globalement, le nombre d’interceptions a augmenté de 15 % par rapport à 2010, pour atteindre 115 millions de produits suspects en 2011, contre 103 millions en 2010. La provenance des médicaments contrefaits est majoritairement chinoise (68 %) mais aussi indienne (28 %). Une large partie des saisies effectuées par les douaniers européens sur le fret postal ou express (36 %) concernait des contrefaçons de médicaments.
Philippe Lamoureux, directeur général du Leem, syndicat représentant les entreprises du médicaments, tient donc à mettre en garde le public sur les risques d’achat de médicaments en ligne : « Selon l’Organisation mondiale de la santé, plus de 50 % des médicaments proposés à la vente sur internet seraient des contrefaçons. À ce jour, en France, la vente de médicaments sur internet n’est pas réglementée. En achetant des médicaments sur internet, les patients mettent donc en danger leur santé et leur sécurité et s’exposent à la consommation de produits ne contenant aucun principe actif, sous ou sur dosés ou encore contenant des substances nocives. »
Il existe en effet de nombreux exemples d’affaires sanitaires liées aux contrefaçons de médicaments. Ainsi au Royaume-Uni cette année, de faux traitements contre les dysfonctionnements érectiles contenaient des principes actifs non déclarés, qui selon les autorités de santé « pouvaient présenter des risques sanitaires graves pour le consommateur ». Les patients ne sont malheureusement pas les seuls pigeons de ce type d’arnaque. En 2012 aussi, une contrefaçon d’un célèbre anticancéreux a touché 19 cabinets médicaux aux États-Unis. Le produit ne contenait pas le principe actif.

Source : Commission européenne

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