L’Europe se prépare à la médecine régénératrice

Si la médecine régénératrice n’est pas encore dans tous les hôpitaux, elle se rapproche rapidement d’une pratique généralisée. Pour anticiper la mise en œuvre de ce changement de paradigme médical, la Commission européenne lance EUCelLex – pour Cell-based regenerative medicine : new challenges for EU legislation and governance. Coordonné par l’Inserm et pourvu par l’Union européenne d’un budget de 500 000 €, ce projet de recherche regroupe six équipes, réparties en Europe afin de faire le point sur les aspects législatifs, pratiques et éthiques autour de l’utilisation thérapeutique des cellules humaines.
EUCelLex part du constat que les trois directives européennes portant sur cette question adoptées entre 2004 et 2006 sont mises en œuvre de manière très hétérogène par les pays membres. « Actuellement, les instruments juridiques européens sur l’utilisation des cellules souches adultes et embryonnaires à des fins de recherche par les acteurs publics et privés ne permettent pas un partage efficient de ces ressources au sein de l’Europe, ce qui peut être un obstacle à l’avancée de la recherche », explique Emmanuelle Rial-Sebbag, coordinatrice du projet. Elle doit, pendant trois ans, réaliser une analyse complète du secteur, partant du niveau national jusqu’à l’échelle européenne, allant de la recherche jusqu’aux soins, en portant une attention particulière sur les cellules souches (embryonnaires, adultes, iPS ou issues de sang de cordon) et les biobanques de sang de cordon. Le rapport final pourra fournir des recommandations à la Commissions européenne afin de faciliter l’utilisation de cellules souches pour la santé dans un environnement juridique stabilisé.

Source : Inserm

Le siège de la Commission européenne, à Bruxelles.
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