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L’effet « oméga 3 » élucidé

lundi 11 août 2014

par Agnès Vernet

Les effets neuroprotrecteurs des lipides polyinsaturés pourraient être liés à la plasticité membranaire qu’ils induisent dans les neurones.

Neuroprotection ou maintien des fonctions cognitives au fil de l’âge, les lipides polyinsaturés, comme les oméga 3, ont des propriétés très intéressantes dans un contexte de vieillissement de la population. Des chercheurs de l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire de Nice, en collaboration avec le CNRS, l’Institut Curie, l’Inserm et l’Université de Poitiers, viennent de montrer que leur influence sur la dynamique des membranes synaptiques pourrait en grande partie expliquer ces effets.
Les chercheurs ont étudié des membranes cellulaires ou artificielles enrichies en lipides polyinsaturés. Ils montrent que ces derniers facilitent l’action de la dynamine et de l’endophiline, deux protéines impliquées dans la formations des vésicules, notamment au niveau des synapses pour le transport des neurotransmetteurs. Lorsque que ces lipides sont présents en abondance dans les membranes plasmiques, celles-ci sont plus malléables et le cycle de formation-libération-fusion des vésicules est plus rapide.
Alors que la plasticité synaptique est au cœur des recherches sur les maladies neurodégénératives, la dynamique induite par les lipides polyinsaturés apporte une réponse pertinente pour expliquer le mécanisme sous-jacent leurs propriétés neuroprotectrices.

Pinot M et al. (2014) Science 345, 693-7

L’endocytose de la transferrine (en rouge) est plus importante dans les cellules contenant des lipides polyinsaturés dans leur membrane (à droite) que dans celles qui en sont dépourvues (à gauche).
© H. Barelli

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