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L’hôpital Georges Pompidou et l’Institut Cochin unissent leurs forces contre le cancer

lundi 16 juillet 2012

par Safi Douhi

CARPEM. Tel est le nom d’un des 6 projets de recherche intégrée sur le cancer récemment labellisés par l’Institut national du cancer. Objectif : mieux comprendre la cancérogenèse pour améliorer la prise en charge des patients.

L’Institut national du cancer (Inca) vient de labelliser six nouveaux sites de recherche intégrée sur le cancer (Siric). Parmi ces lauréats, le programme de recherche intégrée CARPEM (Cancer Research and PErsonalized Medicine) réunit les forces de l’Hôpital européen Georges Pompidou et de l’Institut Cochin.
Ce programme de recherche associe plus de 250 chercheurs et techniciens dédiés à la recherche en cancérologie et plus de 100 cliniciens dont l’activité principale est l’oncologie. Objectif : mieux comprendre les mécanismes de cancérogenèse et la relation entre la tumeur et son environnement, afin d’améliorer la prise en charge des patients atteints de cancers en développant une médecine personnalisée. CARPEM se focalise sur les tumeurs digestives, pulmonaires, ORL, rénales, endocriniennes, et hématologiques. Trois axes de recherche seront développés.
Le premier, « du gène à la médecine personnalisée », vise à résoudre les problèmes liés au traitement de certaines tumeurs solides et hématologiques. Il s’agira d’identifier de nouveaux marqueurs génétiques ou épigénétiques qui sont essentiels pour une approche plus personnalisée des traitements. Les résultats obtenus seront confirmés par des modèles expérimentaux et traduits en biomarqueurs et en cibles thérapeutiques utilisables cliniquement.
Le deuxième, « de la cellule à la médecine personnalisée », vise à établir un pont entre l’analyse globale du micro-environnement de la tumeur et l’identification de biomarqueurs pronostiques et/ou prédictifs de la réponse à différents traitements. Le développement de traitements novateurs bénéficiera d’une meilleure connaissance du micro-environnement mais aussi de la disponibilité des modèles précliniques et des nouveaux traitements immunomodulateurs.
Le troisième axe couvre les dimensions éthique et psychosociale de la prise en charge du cancer. La relation soignant/patient – et plus précisément, la façon dont les patients appréhendent le concept de médecine personnalisée – sera un des paramètres soulignés par ce projet. Pour renforcer ces interactions, un comité de patients et un comité d’éthique et d’évaluation des pratiques seront crées.
Pour Laurent-Puig, coordinateur de CARPEM, « ces trois projets de recherche sont en étroites relations et le projet CARPEM va permettre des progrès importants dans la médecine personnalisée par l’intégration des aspects génétiques immunologiques et éthiques. En réunissant les différentes équipes de recherche, ce projet porté par l’Assistance publique - Hôpitaux de Paris a une capacité unique à favoriser le passage en pratique clinique de la médecine personnalisée et à en faire une réalité pour les malades atteints de cancer ».

Source : AP-HP

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