L’ife veut muscler nos performances sportives

Dimanche 6 avril, 50 000 coureurs sont attendus pour parcourir les 42,195 kilomètres du Schneider Electric Marathon de Paris. À cette occasion, la jeune entreprise L’ife (L’institut forme endurance), incubée à IncubAlliance, à Orsay, et labellisée Genopole, déploie sa nouvelle méthode d’entraînement basée sur le développement de la puissance énergétique auprès de 40 sportifs amateurs.
Véronique Billat, directrice scientifique de L’ife et professeur à l’Université d’Évry Val d’Essonne, et ses collaborateurs ont déterminé que la consommation maximale en oxygène utilisée par les muscles au cours d’un effort (VO_2max) est un facteur limitant de la performance énergétique*. La VO_2max dépend lui-même de la fréquence cardiaque maximale, de la quantité sanguine en hémoglobine, de la saturation artérielle en oxygène et du système musculaire.
Dans l’optique d’améliorer ces facteurs, un premier bilan énergétique personnalisé et un programme d’entraînement personnalisé en amont de l’événement, suivi d’un second bilan une semaine avant la course, seront effectués par le laboratoire d’Étude de la physiologie de l’exercice d’Évry, dirigé par Véronique Billat. Au-delà de l’entraînement, chaque marathonien disposera, le jour J, d’un capteur connecté à son téléphone mobile qui transmettra les données physiologiques (fréquence cardiaque, nombre et longueurs des foulées, vitesse...) aux experts. Les coureurs bénéficieront d’un coaching en temps réel et pourront ainsi perfectionner leur allure. Cette expérience, déjà prouvée sur différents sujets dont Robert Marchand, centenaire et recordman mondial de l’heure à vélo, annonce les projets à venir de la société L’ife, qui vise à assister les sportifs amateurs confirmés dans l’amélioration de leurs performances.

* Billat V et al. (2011) Proc Physiol Soc 23, PC87

Marathon de Paris 2013.
© Valentin, Wikimedia Commons