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La bioéthique s’invite dans la campagne présidentielle

mercredi 14 mars 2012

par Safi Douhi

Le Comité consultatif national d’éthique vient d’adresser une lettre ouverte aux candidats à la présidentielle pour connaître leurs orientations en matière de bioéthique. Extraits.

Pour la première fois depuis sa création en 1983, le Comité consultatif national d’éthique (CCNE) interpelle, dans une lettre ouverte, les candidats à la présidentielle sur leur vision globale des enjeux de la science dans les domaines de la vie et de la santé.
« Dans un grand pays démocratique tel que le nôtre, on ne peut concevoir qu’une profession de foi politique ne consacre une part prioritaire à ces questions d’éthique qui concernent chacun de nos concitoyens », écrit dans sa lettre ouverte le président du CCNE, le Pr Alain Grimfeld.
« C’est pourquoi nous souhaiterions connaître votre vision globale de ces enjeux de société liés aux progrès des sciences du vivant, et la manière dont vous comptez les prendre en considération dans votre projet de gouvernement pour l’avenir de la France », poursuit-il.
« Ce comité n’a pas vocation à s’immiscer dans les prises de décision politique, indique-t-il. En revanche, en tant qu’autorité indépendante, il a pour mission d’aider tous les citoyens et décideurs politiques de ce pays à éclairer leurs questionnements ».
Le CCNE a été créé en 1983, à la suite notamment de la naissance du premier bébé conçu par fécondation in vitro en France. Depuis, il a produit 115 avis et rapports, dont 20 ont concerné en partie l’embryon et la recherche sur les cellules souches embryonnaires humaines.
La réflexion du CCNE a porté aussi sur la fin de vie et les soins palliatifs, le don d’organes et de sang, et la communication d’informations scientifiques à la population.
« La bioéthique englobe également la génétique, les neurosciences et la biodiversité, et finalement tout ce qui concerne la biologie et l’évolution de l’ensemble du vivant, dont fait partie l’espèce humaine », souligne le CCNE.
Il estime également qu’il n’est plus possible de débattre d’éthique des sciences de la vie et de la santé sans aborder les questions économiques.
Le CCNE a été chargé par la loi de révision de bioéthique de juillet 2011 d’organiser le débat public sur ces questions au travers d’états généraux.
Pour structurer les modalités du débat public, de manière pérenne, il estime indispensable de s’appuyer sur un réseau national de bioéthique, auquel participeraient notamment les Espaces de réflexion éthique régionaux, les comités éthiques des grands organismes de recherche, l’Agence de la biomédecine...
En décembre dernier, rappelle le CCNE, les Français se sont prononcés dans un sondage à plus de 70 % en faveur d’une meilleure information sur les enjeux des progrès de la science dans les domaines de la vie et de la santé.

Lire l’intégralité de la lettre (PDF)

Source : AFP

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