Le "Giec de la biodiversité" sort de terre

Du 16 au 21 avril 2012, se tenait la seconde réunion plénière de la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les services écosystémiques (IPBES : international science-policy platform on biodiversity and ecosystem services) à Panama city, au Panama. C’est au cours de cette rencontre qu’a été choisi le lieu d’implantation du futur secrétariat de l’IPBES. Et c’est donc l’Allemagne qui accueillera les bureaux de l’instance internationale à Bonn, son ancienne capitale fédérale, préférée à Paris, Séoul (Corée du Sud), Nairobi (Kenya) et une ville indienne.
Les deux dernières journées de négociation ont permis aux délégués de s’entendre sur le texte formalisant la création de l’IPBES. Les décisions prises pour rendre la Plateforme opérationnelle ont couvert ses fonctions et principes de fonctionnement (déjà agréés lors de la réunion préparatoire d’octobre 2011 à Nairobi), sa structure de gouvernance, ainsi que des règles de procédure minimales. Un certain nombre de questions de première importance ont cependant été reportées à la première session plénière de la jeune institution, qui se tiendra idéalement début 2013, telles que les possibles liens de l’IPBES avec le système des Nations unies ou le mode d’adoption des décisions.
D’importants travaux préparatoires devront également être réalisés dans les prochains mois afin de compléter les éléments qui doivent permettre à l’IPBES de commencer effectivement ses activités. Les détails des arrangements institutionnels concernant l’activité du secrétariat en lien avec les quatre agences des Nations Unies (PNUE, PNUD, UNESCO et FAO) doivent également être précisés.
Concernant les organes de gouvernance de la Plateforme, les délégués ont décidé d’établir un panel d’experts multidisciplinaire intérimaire nommé à la première plénière de l’IPBES.
Quant à la préparation du programme de travail, les activités vont porter sur plusieurs points clés. Un état des lieux des évaluations permettra la publication d’un catalogue des initiatives existant dans ce domaine. Le secrétariat analysera notamment les besoins et la mise en œuvre du renforcement de capacité, l’utilisation de cadres conceptuels, l’utilisation de scénarios et d’autres outils, l’intégration de différents systèmes de connaissances, les lacunes...
Un projet de cadre conceptuel sera préparé par le secrétariat et sera soumis à tous les gouvernements à travers un processus de consultation en ligne. L’ensemble sera étudié à l’occasion d’un atelier respectant un équilibre disciplinaire et régional.
Enfin, des propositions portant sur les processus de priorisation des requêtes adressées à l’IPBES ainsi que sur le cadrage des évaluations et autres activités agréées seront élaborées par le secrétariat et étudiées lors de la première session plénière.

Source : Fondation pour la recherche sur la biodiversité