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Le coup de frein de la migration cellulaire

vendredi 18 octobre 2013

par Agnès Vernet

Une protéine impliquée dans la migration cellulaire ouvre de nouvelles perspectives dans la recherche contre le cancer.

C’est un bond en avant dans le domaine de l’étude de la migration cellulaire que vient de réaliser une vaste collaboration internationale pilotée par une équipe du Laboratoire d’enzymologie et biochimie structurales (CNRS-CEA-ENS) de Gif-sur-Yvette. Ils ont découvert l’arpin, une protéine qui inhibe le complexe Arp2/3 dont dépend la formation des réseaux d’actine lors de la constitution d’un lamellipode.
Très conservée au cours de l’évolution, cette protéine freine la projection de la membrane, chez des amibes comme chez l’homme. Lorsqu’elle est supprimée, les cellules migrent plus vite mais aussi de façon plus rectiligne. Ainsi, non seulement l’arpin ralentit la progression des cellules, mais elle leur permet de tourner. Localisée dans la membrane cellulaire, elle freine la progression d’un lamellipode sans empêcher la formation d’un autre lamellipode sur un autre site membranaire, changeant ainsi la trajectoire de la cellule. Cette nouvelle protéine joue donc à la fois le rôle de frein et de volant.
La migration cellulaire étant un mécanisme essentiel de la formation des métastases, il est fort probable que l’arpin donne un coup d’accélérateur aux recherches en cancérologie.

Dang I et al. (2013) Nature doi:10.1038/nature12611

Source : CNRS

Cellules d’embryons de souris où les noyaux sont marqués en bleu, les fibres d’actine en rouge et l’arpin en vert, localisée à l’extrémité des lamellipodes.
© Roman Gorelik (CNRS)

L'arpin, en vert, se localise à l'extrémité des lamellipodes.

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