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Les nano françaises en perte de vitesse ?

mardi 18 février 2014

par Agnès Vernet

Acteur majeur des nano, la France risque de se faire devancer par ses voisins anglais et allemands qui investissent massivement dans le domaine.

La nanomédecine devient un mégamarché mondial : elle brassera entre 97 et 129 milliards de dollars (Md$) – entre 70 et 94 Md€ – en 2016, selon l’étude du syndicat des entreprises du médicament (Leem) Applications des nanotechnologies à la médecine : compétitivité et attractivité de la France à l’horizon 2025. Estimé entre 50 et 68 Md$ en 2011, le secteur conserve donc un fort potentiel de croissance.
Dans le paysage mondial, la France n’est d’ailleurs pas mal placée. Elle est dotée d’un potentiel académique reconnu, accompagné d’un réseau de PME innovantes. Géographiquement aimantées autour du campus Minatec de Grenoble et de l’Institut Galien à Chatenay-Malabry, les entreprises de nanomédecine fleurissent dans l’Hexagone, passant de 12 en 2008 à 30 en 2013, soit une augmentation de 150 %. L’ensemble est soutenu par le programme des Investissements d’avenir qui finance huit projets de nanotechnologies appliquées à la médecine.
Pourtant, cet effort peut sembler insuffisant si on regarde chez nos voisins. Pendant la même période, de 2008 à 2013, le Royaume-Uni a augmenté de plus de 200 % le nombre d’entreprises de nanomédecine sur son territoire, passant de 9 à 28. Outre-Rhin, l’État fédéral et ses Länders ont érigé ce secteur en priorité nationale. À l’allemande, cela aboutit à une hausse de plus de 400 % du nombre d’entreprises, passé de 19 en 2008 à 101 en 2013.
Ce constat pousse le Leem à demander un renforcement des nanomédecines en France selon quatre axes : l’interdisciplinarité – pour faciliter les échanges entre les laboratoires académiques, les PME et les grands groupes –, la promotion des atouts français – la nanoélectrique et les systèmes de délivrances –, le maintien et la pérennisation des investissements publics et la simplification des structures d’aide au transfert de technologies et de soutien à l’innovation.
De son côté, la Plateforme européenne de nanomédecine, autre entité d’envergure du secteur, s’attache à deux éléments pour accompagner sa croissance à l’horizon 2020 : la création d’un translation hub dédié aux PME de nanomédecine et l’organisation d’un système pour financer et caractériser les produits, sur le modèle du Nanotechnology Characterization Laboratory créé aux États-Unis en 2004.

Source : Leem

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