Pour la première fois, une société est autorisée à démarrer un essai clinique de vaccination avec des vecteurs lentiviraux. La spin-off de l’Institut Pasteur Theravectys vient, en effet, d’annoncer avoir reçu de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et de son homologue belge (AFMPS) l’autorisation d’initier un essai clinique de phase I/II pour son candidat vaccin thérapeutique anti-VIH utilisant de tels vecteurs.
« Cette étude devrait permettre de confirmer les données obtenues chez l’animal sur les capacités de ce candidat vaccin, issu des recherches menées par l’Institut Pasteur, à induire une réponse immunitaire dirigé contre le VIH », explique Odile Launay, coordinatrice du Centre d’investigation clinique de vaccinologie Cochin-Pasteur, à l’hôpital Cochin de Paris.
Ce vaccin thérapeutique anti-VIH permettrait aux patients traités par antirétroviraux d’arrêter durablement et peut-être même définitivement tout traitement antirétroviral. « Nous envisageons le recrutement de notre premier patient avant la fin de l’année », indique le Dr Emmanuelle Sabbah-Petrover, responsable des affaires réglementaires de Theravectys.
La biotech parisienne s’appuie sur des vecteurs lentiviraux pour développer une nouvelle génération de vaccins. Contrairement aux autres vecteurs de transfert de gènes, ils ont la capacité d’induire une réponse immunitaire cellulaire forte, durable et diversifiée, qui devrait permettre l’élimination des cellules infectées.
Selon Cécile Bauche, sa directrice scientifique, « dans 12 mois, Theravectys devrait être capable de démontrer chez l’homme non seulement l’innocuité mais aussi l’immunogénicité. Cette confirmation attendue serait non seulement un formidable espoir pour tous les patients séropositifs mais ouvrira également la voie à de nouveaux développements. »
Source : Theravectys
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