Accueil du site > MEDTECH > Un seul gène pour plusieurs formes d’épilepsies

Un seul gène pour plusieurs formes d’épilepsies

mardi 13 août 2013

par François René

Un gène majeur des encéphalopathies épileptiques avec troubles du langage chez l’enfant fournit des indications pour en comprendre les mécanismes.

Cela faisait plus de 50 ans que l’origine de trois formes rares d’épilepsies et encéphalopathies épileptiques – épilepsie/aphasie « acquise », syndrome des pointes ondes continues du sommeil et épilepsie Rolandique avec troubles de production du langage articulé – était l’objet d’un débat dans le monde médical et scientifique. Le déclenchement de ces pathologies épileptiques, qui débutent généralement autour de 4 à 5 ans, après une période de développement normal, restait donc inconnue. Une équipe de recherche menée par Pierre Szepetowski, de l’Institut de neurobiologie de la Méditerranée, a montré que 20 % de ces épilepsies, souvent associées à des troubles du langage, ont une origine génétique commune : une mutation dans le gène GRIN2A, qui code un récepteur du glumatate.
« Ces trois syndromes peuvent être vus comme des expressions cliniques différentes d’une seule et même pathologie à la croisée des chemins entre l’épilepsie, les troubles du langage et les désordres cognitif et comportemental », explique Pierre Szepetowski, pour qui cette découverte d’une origine génétique commune va « permettre de mieux expliquer la survenue de la maladie aux parents ».
Reste maintenant à comprendre les mécanismes pour espérer « la mise en place, dans l’avenir, […] des stratégies thérapeutiques précoces qui seront cruciales pour améliorer un pronostic lié aux déficits neuropsychologiques associés », conclut le chercheur.

Lesca G et al. (2013) Nat Genet, doi:10.1038/ng.2726

SPIP Contact | Plan du site | Suivre la vie du site RSS 2.0 | mentions légales | logo Lavoisier logo facebook logo twitter Se connecter