Une prothèse guidée par la pensée

Après l’amputation d’un membre, il est possible de proposer une prothèse contrôlée par impulsions électriques depuis les années 1960. Aujourd’hui, les matériaux et les systèmes mécaniques ont considérablement évolué mais l’interface de contrôle est globalement restée la même. Résultat : des prothèses peu maniables. Pour Max Ortiz Catalan, doctorant industriel à l’Université de technologie Chalmers en Suède, « tous les mouvements doivent être préprogrammés. C’est comme avoir une Ferrari sans volant ». Cet étudiant a donc imaginé une nouvelle génération de prothèses, dirigées par la pensée.

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Implantée selon la méthode d’osseointegration, c’est-à-dire où la prothèse de titane est directement attachée au squelette comme pour les implants dentaires, la prothèse de Max Ortiz Catalan a pour vocation d’être directement connectée aux nerfs et aux muscles persistants plutôt qu’à des électrodes posées à la surface de la peau. Des travaux préliminaires ont démontré l’intérêt des électrodes implantées à long terme sur les muscles ou les nerfs. En s’affranchissant des mouvements parasites de la peau et des contraintes liées à la sueur, le jeune chercheur stabilise le signal bioélectrique. De plus, le contrôle de la prothèse serait bien plus naturel et intuitif. Le retour visuel ou auditif (lié au bruit du moteur) ne sera plus indispensable puisque la prothèse pourra faire remonter les informations directement au cerveau.
En regardant la dextérité de cette prothèse par simple connexion supradermique (vidéo ci-dessous), on est impatient de découvrir les premiers essais d’implantation. D’ailleurs, les premiers patients seront opérés cet hiver.

Ortiz-Catalan et al. (2012) Biomed Eng Online 11, 33

Source : Chalmers University of Technology

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