Biofutur, le mensuel européen des biotechnologies http://www.biofutur.com/ Le site du mensuel européen de biotechnologie. Toute l'actualité du secteur des sciences de la vie en temps réel. fr SPIP - www.spip.net Biofutur, le mensuel européen des biotechnologies http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L144xH70/siteon0-6e11f.jpg http://www.biofutur.com/ 70 144 Une thérapie cellulaire contre la maladie de Parkinson http://www.biofutur.com/Une-therapie-cellulaire-en-contre http://www.biofutur.com/Une-therapie-cellulaire-en-contre 2016-12-07T14:55:54Z text/html fr Safi Douhi Une société californienne annonce le début du traitement à base de cellules souches d'un second patient. La biotech californienne International Stem Cell (ISC), spécialisée dans le développement de thérapies à base de cellules souches, a annoncé, le 7 décembre, le traitement d'un second patient dans l'essai clinique australien destiné à évaluer le potentiel curatif de cellules souches dans la maladie de Parkinson. Le patient, auquel 30 millions de cellules souches neurales – ISC-hpNSC : human (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <div class='rss_chapo'><p>Une société californienne annonce le début du traitement à base de cellules souches d'un second patient.</p></div> <div class='rss_texte'><p>La biotech californienne International Stem Cell (ISC), spécialisée dans le développement de thérapies à base de cellules souches, a annoncé, le 7 décembre, le traitement d'un second patient dans l'essai clinique australien destiné à évaluer le potentiel curatif de cellules souches dans la maladie de Parkinson. Le patient, auquel 30 millions de cellules souches neurales – ISC-hpNSC : human parthenogenetic Neural Stem Cells – ont été injectées, est actuellement en rémission.<br />L'opération ne s'était pourtant déroulée que quelques jours auparavant, le 4 décembre, à l'Hôpital royal de Melbourne, lieu du premier traitement, impliquant les mêmes neurochirurgiens. Bien que l'opération ait été retardée suite à un problème logistique, ce second essai a donc pu être réalisé et les cliniciens ont pu « <i>identifier les patients qui pourront être enrôlés dans l'essai</i> » et qu'il est prévu de « <i>traiter en 2017</i> », comme l'explique Russell Kern, vice-président exécutif et directeur scientifique d'ISCO.<br />Cette première phase de test clinique vise à déterminer la dose maximale de cellules à administrer et à évaluer l'efficacité préliminaire d'une injection intracrânienne d'ISC-hpNSC à des patients souffrant d'une maladie de Parkinson modérée à sévère. L'essai évaluera trois doses différentes, de 30 millions à 70 millions de cellules souches neurales. Au total,12 participants atteints de maladie de Parkinson seront traités. Après la transplantation, les patients seront suivis pendant 12 mois.<br />Les cellules d'ISC-hpNSC sont une population de cellules souches neurales dérivées de cellules souches humaines parthénogénétiques. Les tests précliniques chez des rongeurs des primates non humains ont montré une amélioration des symptômes de la maladie de Parkinson et une augmentation des niveaux de dopamine dans le cerveau aussitôt après l'administration intracrânienne du produit. Les ISC-hpNSC aident au remplacement des neurones dopaminergiques mourants des patients. Chez les modèles animaux, elles semblent bien tolérées et n'entraînent pas d'effets secondaires, tels que des mouvements anormaux (dyskinésie), de toxicité ou de tumeurs. Selon les cliniciens d'ISC, ces cellules pourraient avoir de nombreuses applications thérapeutiques, notamment pour le traitement de pathologies neurologiques touchant le cerveau, la moelle épinière et les yeux.</p></div> L'origine du syndrome des cheveux incoiffables identifiée http://www.biofutur.com/L-origine-du-syndrome-des-cheveux http://www.biofutur.com/L-origine-du-syndrome-des-cheveux 2016-11-24T14:26:12Z text/html fr Safi Douhi Plus de 40 ans après sa description par un dermatologue toulousain, la cause génétique du syndrome rare des cheveux incoiffables (pili trianguli et canaliculi) a été identifiée par une équipe toulousaine. Le syndrome des cheveux incoiffables est une maladie rare des cheveux dont la prévalence est mal connue. Elle débute généralement pendant l'enfance entre 3 mois et 12 ans. Secs et désordonnés, les cheveux des enfants atteints deviennent progressivement blond argenté ou couleur paille. Ils se dressent (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L150xH98/arton862-77bf2.png' width='150' height='98' style='height:98px;width:150px;' /> <div class='rss_chapo'><p>Plus de 40 ans après sa description par un dermatologue toulousain, la cause génétique du syndrome rare des cheveux incoiffables (<i>pili trianguli et canaliculi</i>) a été identifiée par une équipe toulousaine.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Le syndrome des cheveux incoiffables est une maladie rare des cheveux dont la prévalence est mal connue. Elle débute généralement pendant l'enfance entre 3 mois et 12 ans. Secs et désordonnés, les cheveux des enfants atteints deviennent progressivement blond argenté ou couleur paille. Ils se dressent et poussent dans tous les sens. Il est alors impossible de les coiffer ou de les aplatir avec un peigne. En détail, l'analyse microscopique à balayage révèle une gouttière longitudinale sur toute leur longueur, avec une section triangulaire ou réniforme. Ce syndrome n'est toutefois pas invalidant et connaît une amélioration spontanée à la fin de l'enfance.<br />En collaboration avec une équipe de l'Institut de génétique humaine de l'Université de Bonn et des médecins dermatologues ou généticiens de sept pays, l'équipe de l'unité Différenciation épidermique et auto-immunité rhumatoïde (Inserm, CNRS, Université Toulouse III – Paul Sabatier) dirigée par Michel Simon, directeur de recherche à l'Inserm, a découvert que la maladie est due à des mutations récessives d'un trio de gènes qui concourent à la formation du cheveu : celle d'un gène codant un de ses composants structuraux, la trichohyaline (TCHH), ou celle de deux gènes à l'origine d'enzymes qui la prennent pour cible à tour de rôle, la peptidyl-arginine désiminase 3 (PAD3) et la transglutaminase 3 (TGase3).<br />Les chercheurs ont également montré, chez la souris, que l'inactivation du gène <i>Pad3</i> altère la forme du pelage et des moustaches des animaux, comme cela avait déjà été rapporté concernant des souris dépourvues de TGase3.<br />L'absence de TCHH ou le défaut de la cascade biochimique qui aboutit à la rigidification de la tige pilaire sont responsables des anomalies de la formation du cheveu caractéristiques du syndrome des cheveux incoiffables. « <i>Ces résultats, en plus de décrire l'origine moléculaire de la maladie et de permettre un meilleur diagnostic, apportent de nouvelles connaissances sur le cheveu et les mécanismes de sa formation</i>, » conclut Michel Simon.<br />Bien qu'extrêmement rare, ce syndrome est connu depuis longtemps. Il a acquis sa notoriété avec le célèbre personnage de littérature enfantine Struwwelpeter (Pierre L'ébouriffé), créé en 1845 par Heinrich Hoffmann et traduit en anglais par Mark Twain (<i>Slovenly Peter</i>). Bien qu'il ne l'ait jamais dit, on peut penser que le réalisateur Tim Burton s'en soit inspiré pour son film <i>Edward aux mains d'argent</i>.</p> <p>Basmanav FBÜ <i>et al.</i> (2016) <i>Am J Hum Genet</i>, doi:10.1016/j.ajhg.2016.10.004</p> <p><span class='spip_document_175 spip_documents spip_documents_center'> <img src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L500xH325/visuels-cheveu-patient-02502.png' width='500' height='325' alt="" style='height:325px;width:500px;' /></span></p> <p>Cheveu d'un patient atteint de <i>pili trianguli et canaliculi</i> (en haut) et cheveu normal (en bas).<br />© UDEAR</p></div> 500 000 € pour les maladies rares http://www.biofutur.com/500-000-EUR-pour-les-maladies http://www.biofutur.com/500-000-EUR-pour-les-maladies 2016-04-27T12:53:39Z text/html fr La Fondation Groupama pour la Santé lance un appel à projets pour son « Prix de recherche maladies rares », doté de 500 000 €. COMMUNIQUÉ Depuis plus de 15 ans, la Fondation Groupama pour la santé, dédiée aux maladies rares, soutient la recherche. Cette année, elle amplifie son action en créant un Prix de recherche maladies rares. Son objectif : soutenir une équipe dynamique, ayant à sa tête un(e) chercheur(cheuse) confirmé(e) qui a ouvert une voie courageuse dans les maladies rares et aboutir ainsi à (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <div class='rss_chapo'><p>La Fondation Groupama pour la Santé lance un appel à projets pour son « Prix de recherche maladies rares », doté de 500 000 €.</p></div> <div class='rss_texte'><p>COMMUNIQUÉ <br />Depuis plus de 15 ans, la Fondation Groupama pour la santé, dédiée aux maladies rares, soutient la recherche. Cette année, elle amplifie son action en créant un Prix de recherche maladies rares. Son objectif : soutenir une équipe dynamique, ayant à sa tête un(e) chercheur(cheuse) confirmé(e) qui a ouvert une voie courageuse dans les maladies rares et aboutir ainsi à de vraies avancées dans ce domaine. Ce nouveau prix d'une durée de 5 ans est doté de 500 000 euros (100 000 euros par an). Date limite de dépôt des dossiers : le 31 mai 2016.</p> <p><strong>La Prix de recherche maladies rares de la Fondation Groupama pour la santé</strong><br />Le soutien à la recherche est l'une des missions phares de la Fondation qui a, depuis sa création, financé les travaux de 32 jeunes chercheurs. Le lancement du Prix de recherche maladies rares s'inscrit dans la continuité de ces actions.<br />Il subventionnera un programme de recherche innovant portant exclusivement sur les maladies rares.<br />Les programmes sélectionnés devront s'appuyer sur une approche pluridisciplinaire et porter sur une recherche clinique et/ou fondamentale. Le thème de la recherche doit contribuer à améliorer la connaissance et le diagnostic des maladies rares (identification de gènes responsables, compréhension des mécanismes à l'origine des maladies…) ou permettre le développement de nouveaux traitements.<br />Le montant du prix s'élève à 100 000 euros par an pendant 5 ans soit au total un soutien de 500 000 euros.</p> <p><a href="http://projets.fondation-groupama.com/recherche-medicale" class='spip_out' rel='external'>Participer à l'appel à projets « Recherche maladies rares » 2016</a></p></div> Résistance aux antibiotiques : une approche intégrée de l'environnement à l'homme http://www.biofutur.com/Resistance-aux-antibiotiques-une-approche-integree-de-l-environnement,858 http://www.biofutur.com/Resistance-aux-antibiotiques-une-approche-integree-de-l-environnement,858 2016-03-15T15:07:21Z text/html fr Comment combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques ? Quelles stratégies adopter dans ce contexte devenu un enjeu de santé public majeur ? C'est la problématique de ces deux jours de conférences organisées sur le site de Biocitech, à Romainville. L'augmentation de l'antibiorésistance chez l'Homme et l'animal nécessite une approche intégrée de l'environnement au patient en vue de la combattre. Des mécanismes de résistance circulent directement entre l'animal et l'Homme ou via l'environnement (sol, (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L150xH74/arton858-010cd.png' width='150' height='74' style='height:74px;width:150px;' /> <div class='rss_chapo'><p>Comment combattre les bactéries résistantes aux antibiotiques ? Quelles stratégies adopter dans ce contexte devenu un enjeu de santé public majeur ? C'est la problématique de ces deux jours de conférences organisées sur le site de Biocitech, à Romainville.</p></div> <div class='rss_texte'><p>L'augmentation de l'antibiorésistance chez l'Homme et l'animal nécessite une approche intégrée de l'environnement au patient en vue de la combattre. Des mécanismes de résistance circulent directement entre l'animal et l'Homme ou via l'environnement (sol, eau, air). Ces éléments tels que l'eau, l'air et le sol, ne sont pas à négliger. De plus des réservoirs de bactéries résistantes sont même observés chez les animaux sauvages. La réduction des niveaux de résistance est un enjeu majeur de santé et a donné lieu à de nombreux plans nationaux et internationaux.</p> <p>Objectifs de ces deux jours de conférences :</p> <ul class="spip"><li> Dresser le meilleur état des lieux de l'antibiorésistance dans l'environnement afin d'identifier des points clés d'actions concrètes.</li><li> Contrer l'expansion de la résistance par des approches novatrices sans idées préconçues résolument transdisciplinaires.</li><li> Favoriser le dialogue entre tous les participants.</li><li> Ouvrir des débats constructifs afin de proposer des solutions pour réduire la résistance aux antibiotiques.</li></ul> <p>Pour en savoir plus : <a href="http://adebiotech.org/antibio" class='spip_out' rel='external'>Adebiotech</a></p></div> Guérir plus et guérir mieux http://www.biofutur.com/Guerir-plus-et-guerir-mieux http://www.biofutur.com/Guerir-plus-et-guerir-mieux 2016-02-16T16:11:03Z text/html fr Gustave Roussy accélère l'accès à l'innovation thérapeutique des enfants et des adolescents. COMMUNIQUÉ Pour augmenter la survie et diminuer les séquelles des enfants atteints de cancer, il est nécessaire d'améliorer leur accès aux innovations thérapeutiques de rupture (thérapies ciblées, immunothérapies…). Ceci passe par la mise en place de programmes spécifiques de recherche pédiatrique puisque moins de 10 % des enfants en rechute de leur cancer ont accès à un nouveau traitement aujourd'hui en Europe. Le (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L150xH80/arton856-7ab9b.png' width='150' height='80' style='height:80px;width:150px;' /> <div class='rss_chapo'><p>Gustave Roussy accélère l'accès à l'innovation thérapeutique des enfants et des adolescents.</p></div> <div class='rss_texte'><p>COMMUNIQUÉ</p> <p>Pour augmenter la survie et diminuer les séquelles des enfants atteints de cancer, il est nécessaire d'améliorer leur accès aux innovations thérapeutiques de rupture (thérapies ciblées, immunothérapies…). Ceci passe par la mise en place de programmes spécifiques de recherche pédiatrique puisque moins de 10 % des enfants en rechute de leur cancer ont accès à un nouveau traitement aujourd'hui en Europe. Le cancer reste la première cause de décès par maladie chez l'enfant. Cela passe aussi par une meilleure prise en charge et un suivi sur le long terme afin de minimiser les séquelles et donc améliorer la qualité de vie des jeunes patients devenus adultes. À l'occasion de la Journée internationale des cancers pédiatriques, Gustave Roussy annonce le lancement des projets MAPPYACTS et AcSé-eSMART. Cette journée est aussi l'occasion pour l'Institut de sensibiliser et informer sur ces cancers si particuliers.</p> <p><strong>MAPPYACTS pour accélérer la médecine de précision chez les enfants</strong><br />Pour permettre aux jeunes patients de bénéficier des changements profonds qui améliorent l'espérance de vie chez les adultes atteints de cancer, des projets spécifiques ont été mis en place. L'étude pilote MOSCATO vient de démontrer l'intérêt et la faisabilité d'une médecine de précision en pédiatrie, en réalisant un portrait moléculaire tumoral pour 56 enfants en échec thérapeutique à Gustave Roussy. MOSCATO a également montré que l'accès à des médicaments innovants restait un frein puissant à la médecine de précision pour les enfants. Promu par Gustave Roussy, le projet MAPPYACTS a été lancé en décembre 2015 pour proposer un portrait moléculaire tumoral à plus de 300 enfants ayant un cancer en échec thérapeutique en France, en Italie et en Espagne. Il s'agit de connaître les anomalies moléculaires pour mieux orienter les propositions de nouveaux médicaments dans les essais<br />thérapeutiques précoces. Les analyses moléculaires sont réalisées à Gustave Roussy et à l'Institut Curie. Une Réunion de Concertation Pluridisciplinaire nationale définit les propositions thérapeutiques pour chaque enfant. MAPPYACTS intègre l'étude ImmunoACTS qui vise à identifier les cellules immunitaires présentes dans les tumeurs des 300 jeunes patients. Ceci permettra de proposer aussi aux enfants de nouveaux médicaments d'immunothérapie.<br />Le premier patient vient d'être inclus dans MAPPYACTS. Prévu sur trois ans, ce projet s'inscrit dans le programme « <i>Precision Cancer Medicine</i> » du réseau Européen ITCC (Innovative Therapies for Children with Cancer in Europe). Il est soutenu par l'Institut national du cancer, la Fondation ARC pour la recherche sur le cancer et la SFCE.</p> <p><strong>L'essai AcSé - eSMART pour accélérer l'accès aux innovations thérapeutiques</strong><br />Promu par Gustave Roussy, l'essai européen eSMART est le premier du genre en oncologie pédiatrique. Il a pour objectif de tester 10 molécules innovantes (thérapies ciblées, immunothérapies, seules ou en association) provenant de plusieurs laboratoires pharmaceutiques au sein d'un seul et même essai. Il fait partie du programme AcSé de l'INCa. Il incluera 260 enfants en échec thérapeutique en trois ans et sera lancé au second trimestre 2016. Le D<sup class="typo_exposants">r</sup> Birgit Geoerger, onco-pédiatre à Gustave Roussy, est le coordinateur de cet essai international de phase précoce du réseau ITCC. eSMART a ainsi pour ambition de doubler en deux ans le nombre de nouveaux médicaments qui seront proposés aux enfants en fonction du portrait moléculaire de leur tumeur. Cet essai est financé par l'INCa et l'association Imagine for<br />Margo.<br />Pour le P<sup class="typo_exposants">r</sup> Gilles Vassal, Directeur de la Recherche Clinique de Gustave Roussy, « <i>L'enjeu est d'accélérer l'accès aux innovations pour les enfants et les adolescents en échec thérapeutique d'un cancer ou d'une leucémie. Grâce au Plan Cancer qui en a fait une priorité et grâce au soutien des associations et organismes caritatifs, la France est leader en Europe.</i> »</p> <p><strong>L'innovation thérapeutique passe aussi par le suivi des adultes guéris</strong><br />Pour le D<sup class="typo_exposants">r</sup> Dominique Valteau-Couanet, Chef du département de Cancérologie de l'enfant et de l'adolescent de Gustave Roussy, « <i>l'innovation thérapeutique ne se conçoit pas seulement en évaluant les bénéfices immédiats d'une thérapie. Il faut se servir de ce que nous avons appris du passé pour anticiper et identifier les potentiels risques sur l'avenir. Innover c'est aussi prendre en compte cette dimension d'anticipation des conséquences sur la vie adulte.</i> » Quand près de 500 000 Européens ont eu un cancer dans l'enfance, mieux guérir est un véritable enjeu de société.<br />C'est pour ces raisons que Gustave Roussy a créé une Clinique de suivi à long terme. L'objectif est de pouvoir informer, détecter et traiter les complications tardives des adultes guéris de leur cancer pédiatrique. Évaluer les répercussions des traitements des cancers pédiatriques chez les adultes c'est aussi améliorer la prise en charge thérapeutique des enfants et adolescents aujourd'hui atteints de cancer. La Clinique de suivi à long terme a été mise en place dès 2012 au sein du Département de cancérologie de l'enfant et de l'adolescent de Gustave Roussy.</p> <p><strong>Les cancers pédiatriques</strong><br />Les cancers pédiatriques sont des cancers rares et représentent la première cause de décès par maladie chez les enfants. Chaque année en France, 1 700 nouveaux cas sont diagnostiqués chez les enfants et 800 chez les adolescents. Les cancers pédiatriques regroupent une soixantaine de pathologies différentes. Les progrès considérables réalisés ces dernières décennies permettent aujourd'hui de guérir 80 % de ces jeunes patients dans les cinq ans suivant le diagnostic mais près deux tiers d'entre eux auront des séquelles (cardiaques, neurologiques, motrices…).</p> <p><strong>À propos du département de pédiatrie de Gustave Roussy</strong><br />Pionnier dans la prise en charge des jeunes patients avec la création en 1950 du 1<sup class="typo_exposants">er</sup> service de cancérologie pédiatrique en France, Gustave Roussy et ses équipes poursuivent leurs travaux afin d'améliorer le taux de survie et la qualité de vie future de ces jeunes patients. Actuellement le département de cancérologie de l'enfant et de l'adolescent mène 30 essais cliniques dont une quinzaine en phase précoce sur de nouveaux médicaments. Dirigé par le D<sup class="typo_exposants">r</sup> Dominique Valteau-Couanet, ce département prend en charge tout type de cancer pédiatrique : neuroblastomes, tumeurs cérébrales, tumeurs osseuses et des parties molles, lymphomes, tumeurs germinales et tumeurs rares. Chaque médecin du département est expert au niveau national, européen et international. Une attention particulière est portée sur :</p> <ul class="spip"><li> Le traitement adapté et un accès aux nouveaux traitements</li><li> La qualité des soins dans et en dehors du milieu hospitalier</li><li> La réinsertion à la vie après la maladie</li><li> Le suivi à long terme.</li></ul> <p><a href="https://www.gustaveroussy.fr/fr/content/hp-p%C3%A9diatrie" class='spip_out' rel='external'>Département de cancérologie de l'enfant et de l'adolescent de Gustave<br />Roussy</a></p></div> Zika, une menace croissante http://www.biofutur.com/Zika-une-menace-croissante http://www.biofutur.com/Zika-une-menace-croissante 2016-01-12T15:24:43Z text/html fr Agnès Vernet Rapide expansion géographique, association avec des troubles graves... Le virus Zika commence à révéler sa vraie nature et les risques pour la santé publique mondiale qu'il représente. Transmis par les moustiques Aedes aegypti, le virus Zika ne cesse d'étendre son empreinte sur le monde. Venu d'Océanie, cet arbovirus, cousin du virus de la dengue, est resté confiné en Afrique et en Asie jusqu'en 2007 avant d'être signalé dans des îles du Pacifique, puis, ces dernières années, sur le continent américain (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L150xH78/arton848-97ae3.jpg' width='150' height='78' style='height:78px;width:150px;' /> <div class='rss_chapo'><p>Rapide expansion géographique, association avec des troubles graves... Le virus Zika commence à révéler sa vraie nature et les risques pour la santé publique mondiale qu'il représente.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Transmis par les moustiques <i>Aedes aegypti</i>, le virus Zika ne cesse d'étendre son empreinte sur le monde. Venu d'Océanie, cet arbovirus, cousin du virus de la dengue, est resté confiné en Afrique et en Asie jusqu'en 2007 avant d'être signalé dans des îles du Pacifique, puis, ces dernières années, sur le continent américain (1). Au printemps 2014, les premiers cas ont été détectés au Chili. En mai 2015, le Brésil a été touché. À partir de l'automne, le virus a été détecté en Colombie, au Salvador, en Guyane française, au Guatemala, au Honduras, au Mexique, au Panama, au Paraguay, au Suriname et au Venezuela. Les États-Unis ont enregistré les premiers cas à Puerto Rico en décembre. Le 8 janvier 2016, l'Agence régionale de santé de la Martinique a confirmé 8 cas d'infections sur l'île et que 150 autres étaient suspects.<br />La forte croissance de cette épidémie a mis en doute l'hypothèse de bénignité qui était auparavant associée au virus Zika. L'épidémie survenue entre 2013 et 2014 en Polynésie française semble ainsi corrélée à une hausse de l'apparition de complications neurologiques sévères, telles que le syndrome de Guillain-Barré et des malformations neurologiques congénitales. Et l'actuelle épidémie au Brésil apparaît associée à une très forte augmentation des cas de microcéphalie chez les nouveau-nés dont la mère a été infectée (2). « <i>Ces anomalies sont-elles dues uniquement au virus Zika ou à la circulation conjointe d'autres agents infectieux ou à d'autres facteurs</i>, questionne Dominique Rousset, responsable du laboratoire de virologie et du Centre national de référence des arbovirus à l'Institut Pasteur de Guyane. <i>Des projets de recherche multidisciplinaires doivent être mis en place pour tenter de répondre à ces interrogations. D'ores et déjà, nous nous appliquons à mieux connaitre ce virus et comprendre son évolution, ce qui passe notamment par le renforcement des outils de diagnostic.</i> »<br />Il n'existe aujourd'hui aucun traitement contre les infections au virus Zika. Mais la recherche avance. L'Institut Pasteur de Guyane a publié la première séquence complète du génome du virus circulant en Amérique, à partir d'un échantillon prélevé au Suriname (3). Son analyse montre que cette souche virale est issue d'un lignage asiatique et qu'elle présente plus de 99 % d'homologie avec celle responsable de l'épidémie en Polynésie française de 2013. « <i>Jusqu'ici, peu de séquences intégrales de ce virus et aucune de la souche circulant actuellement en Amérique du Sud et en Amérique Centrale n'étaient disponibles</i>, indique Dominique Rousset. <i>L'obtention de la séquence complète du virus est un point de départ important pour mieux comprendre l'évolution de son comportement.</i> »</p> <p>(1)<a href="http://www.nature.com/nrmicro/journal/vaop/ncurrent/full/nrmicro.2015.28.html" class='spip_out' rel='external'>Attar N (2016) <i>Nat Rev Microbiol</i>, doi:10.1038/nrmicro.2015.28</a><br />(2) <a href="http://www.bmj.com/content/351/bmj.h6983.long" class='spip_out' rel='external'>Dyer O (2015) BMJ 351, h6983</a><br />(3) <a href="http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736%2816%2900003-9/abstract" class='spip_out' rel='external'>Enfissi A <i>et al.</i> (2016) <i>Lancet</i>, doi:10.1016/S0140-6736(16)00003-9</a></p> <p><i>A. ægypti</i><br />© Science Photo Library/Agentur Focus</p></div> Le séquençage contre les infections nosocomiales http://www.biofutur.com/Le-sequencage-contre-les-infections-nosocomiales http://www.biofutur.com/Le-sequencage-contre-les-infections-nosocomiales 2015-12-16T04:00:00Z text/html fr Agnès Vernet BioMérieux et Illumina s'associent pour lancer EpiSeq, un service de séquençage nouvelle génération dédié au suivi épidémiologique et au contrôle des infections nosocomiales. Dans le cadre d'un accord de collaboration signé en novembre 2014, bioMérieux, entreprise française pionnière du diagnostic in vitro, et Illumina, la biotech californienne spécialiste des technologies de séquençage et d'analyses du génome, créent un nouveau service à destination des hôpitaux. EpiSeq associe les bases de données de la (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <div class='rss_chapo'><p>BioMérieux et Illumina s'associent pour lancer EpiSeq, un service de séquençage nouvelle génération dédié au suivi épidémiologique et au contrôle des infections nosocomiales.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Dans le cadre d'un accord de collaboration signé en novembre 2014, bioMérieux, entreprise française pionnière du diagnostic <i>in vitro</i>, et Illumina, la biotech californienne spécialiste des technologies de séquençage et d'analyses du génome, créent un nouveau service à destination des hôpitaux. EpiSeq associe les bases de données de la première aux outils développés par la seconde pour améliorer le contrôle et la gestion des épidémies nosocomiales.<br />En cas de suspicion d'épidémie ou de crise sanitaire, les hôpitaux pourront envoyer les bactéries isolées à un laboratoire de service référencé par bioMérieux et équipé d'un système de séquençage MiSeq d'Illumina. Les données génétiques obtenues seront stockées dans un <i>cloud</i> sécurisé afin d'y être analysées en s'appuyant sur la base de données de l'entreprise française. Les résultats présentant le profil génomique des agents infectieux et les variations génétiques mises en évidence par le séquençage seront ensuite transmis aux professionnels de santé sous la forme d'un rapport standardisé et facilement interprétable.<br />EpiSeq sera lancé en Europe puis en Amérique du Nord et en Asie. Dédié dans un premier temps aux infections à staphylocoque doré (<i>Staphylococcus aureus</i>). L'offre sera ensuite étendue aux autres espèces bactériennes les plus fréquemment responsables d'infections liées aux soins médicaux.<br />Ce programme propose d'appliquer à l'épidémiologie les progrès réalisés dans les sciences du vivant. Le séquençage du génome complet des micro-organismes permet d'obtenir des informations extrêmement précises sur les agents pathogènes suspectés d'être à l'origine de la transmission d'une maladie, d'une infection ponctuelle ou d'une épidémie. Établir une corrélation entre les différentes caractéristiques d'un agent infectieux donne de nouvelles clés pour élucider la chronologie de sa transmission et contrôler sa diffusion.</p> <p>Source : <a href="http://www.biomerieux.com/fr/biomerieux-et-illumina-annoncent-le-lancement-de-biomerieux-episeqtm-un-service-davant-garde-en" class='spip_out' rel='external'>bioMérieux</a></p></div> Premier vaccin contre la dengue http://www.biofutur.com/Au-Mexique-le-premier-vaccin-contre-la-dengue http://www.biofutur.com/Au-Mexique-le-premier-vaccin-contre-la-dengue 2015-12-11T04:00:00Z text/html fr Agnès Vernet Sanofi Pasteur concrétise le développement de son vaccin contre la dengue avec son homologation par l'autorité sanitaire mexicaine. Après 20 ans de recherche, le laboratoire biopharmaceutique français Sanofi vient d'obtenir, au Mexique, la première autorisation de mise sur le marché de son vaccin tétravalent contre la dengue. La Commission fédérale de protection contre les risques sanitaires a, en effet, donné son accord à la commercialisation de Dengvaxia chez les enfants de plus de 9 ans et les (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L150xH101/arton828-78529.jpg' width='150' height='101' style='height:101px;width:150px;' /> <div class='rss_chapo'><p>Sanofi Pasteur concrétise le développement de son vaccin contre la dengue avec son homologation par l'autorité sanitaire mexicaine.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Après 20 ans de recherche, le laboratoire biopharmaceutique français Sanofi vient d'obtenir, au Mexique, la première autorisation de mise sur le marché de son vaccin tétravalent contre la dengue. La Commission fédérale de protection contre les risques sanitaires a, en effet, donné son accord à la commercialisation de Dengvaxia chez les enfants de plus de 9 ans et les adultes jusqu'à 45 ans vivant en zone endémique.<br />Sanofi Pasteur, la division vaccin de la firme, propose un vaccin préventif ciblant les quatre principaux variants du virus (DEN1, 2, 3 et 4). Ces travaux sont issus d'une collaboration initiée en 1994 avec le Centre de développement des vaccins de l'Université de Mahidol, à Bangkok, en Thaïlande. Le développement clinique de Dengvaxia s'est appuyé sur plus de 40 000 volontaires à travers 15 pays. Comme d'autres États de régions tropicales et subtropicales, le Mexique a participé aux trois phases d'évaluation clinique. Pour ces pays, la dengue constitue un enjeu crucial de santé publique, avec chaque année environ 390 millions de cas dans le monde, parmi lesquels 500 000 nécessitent une hospitalisation et environ 2,5 % entraînent le décès des patients, d'après l'Organisation mondiale de la santé (1). Cette épidémie représente également un risque croissant à l'échelle mondiale compte tenu de l'expansion de l'ère de répartition du moustique tigre, vecteur du virus, facilitée par le réchauffement climatique et les échanges internationaux.<br />Le vaccin tétravalent de Sanofi Pasteur réduit notablement la sévérité de la maladie, évitant 9 cas de dengue sévère sur 10 et 8 hospitalisations sur 10 chez les enfants âgés de 9 à 16 ans, une population très vulnérable au virus (2). Avec 25 études cliniques menées à ce jour et des suivis allant jusqu'à 25 mois, il semble répondre aux exigences de sécurité chez toutes les populations évaluées. Son évaluation se poursuivra par le biais de la pharmacovigilance.<br />Ce premier succès était très attendu. Sanofi-Pasteur a dépensé près d'1,3 milliard d'euros dans le programme et construit un site de production dédié à Neuville-sur-Saône, dans le département du Rhône, pour un montant de 300 millions d'euros. L'usine française assurera la livraison de vaccins au Mexique et dans les prochains pays qui homologueront ce vaccin.</p> <p>Une injection de Dengvaxia à l'Institut mexicain de pédiatrie en juin 2015.<br />© Sanofi-Pasteur/Vaqueros</p> <p>(1) <a href="http://www.who.int/mediacentre/factsheets/fs117/en" class='spip_out' rel='external'>OMS (2015) <i>Fact sheet</i> 117</a> <br />(2) <a href="http://www.nejm.org/doi/full/10.1056/NEJMoa1506223" class='spip_out' rel='external'>Hadinegoro SR <i>et al.</i> (2015) <i>N Engl J Med</i> 373, 1195-206</a></p></div> Une protéine au double jeu http://www.biofutur.com/Une-proteine-au-double-jeu http://www.biofutur.com/Une-proteine-au-double-jeu 2015-12-10T04:00:00Z text/html fr Agnès Vernet L'analyse structurale de la polymérase du virus de la grippe aviaire H5N1 dévoile comment le virus assure deux fonctions essentielles avec une seule séquence protéique. Pour étudier la structure et la conformation des protéines, la technique classique consiste à immobiliser la molécule dans un cristal puis à déterminer la position relative des atomes qui la composent grâce à la diffraction des rayons X. Cette approche a un inconvénient majeur : elle analyse les protéines dans des conditions très (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L150xH138/arton827-216f2.jpg' width='150' height='138' style='height:138px;width:150px;' /> <div class='rss_chapo'><p>L'analyse structurale de la polymérase du virus de la grippe aviaire H<sub>5</sub>N<sub>1</sub> dévoile comment le virus assure deux fonctions essentielles avec une seule séquence protéique.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Pour étudier la structure et la conformation des protéines, la technique classique consiste à immobiliser la molécule dans un cristal puis à déterminer la position relative des atomes qui la composent grâce à la diffraction des rayons X. Cette approche a un inconvénient majeur : elle analyse les protéines dans des conditions très éloignées du milieu cellulaire.<br />À Grenoble, des chercheurs de l'Institut de biologie structurale et du laboratoire international Biologie structurale des interactions entre virus et cellules hôtes ont étudié l'ARN polymérase du virus H<sub>5</sub>N<sub>1</sub> de la grippe en solution, en combinant la résonance magnétique nucléaire (RMN), le transfert d'énergie par résonance de type Förster (FRET) et la diffusion des rayons X aux petits angles (SAXS). La diffraction par rayons X a, depuis longtemps, permis d'établir que cette enzyme est composée de trois sous-unités, PA, PB1 et PB2, qui s'assemblent après leur pénétration dans le noyau des cellules infectées. Mais le passage de PB2 à travers la membrane nucléaire restait, jusqu'à aujourd'hui, un mystère.<br />Pour le résoudre, les chercheurs se sont attachés à déterminer la conformation de 627-NLS, un domaine situé dans la partie C-terminal de PB2, dans des conditions proches de celles du vivant. Ils ont découvert que, en fonction de la température, la protéine s'organise dans l'espace de deux manières : une conformation « fermée », dans laquelle cette sous-unité du complexe enzymatique peut se lier avec l'ARN et engager le réplication du génome viral, et une autre « ouverte », qui lui permet d'interagir avec des importines – des protéines eucaryotes qui assurent le transport de protéines du cytoplasme au noyau – afin de pénétrer au cœur de la cellule infectée et de profiter de sa machinerie nucléique.<br />L'ARN polymérase d'H<sub>5</sub>N<sub>1</sub> possède donc intrinsèquement les qualités nécessaires à plusieurs opérations : l'entrée dans le noyau cellulaire puis la réplication de l'ARN viral nécessaire à la formation des virions. Elle bascule de l'une à l'autre en changeant de conformation. Dépendant de la température, ce basculement est assez lent d'après les mesures des chercheurs.<br />Pouvoir combiner plusieurs fonctions dans une seule protéine est une caractéristique extrêmement précieuse pour un virus. Ces organismes sont, en effet, contraints de garder de petits génomes afin d'assurer l'efficacité de leur multiplication. Cette flexibilité conformationnelle éclaire sur les adaptations des virus à leur hôte. Ces recherches permettront peut-être également de produire des développements cliniques à plus long terme.</p> <p><a href="http://pubs.acs.org/doi/pdf/10.1021/jacs.5b07765" class='spip_out' rel='external'>Delaforge E <i>et al.</i> (2015) <i>J Am Chem Soc</i> 137, 15122-34</a></p> <dl class='spip_document_172 spip_documents spip_documents_center'> <dt><img src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L500xH384/h5n1_polymerase_web-c1141.jpg' width='500' height='384' alt='JPEG - 125.5 ko' style='height:384px;width:500px;' /></dt> </dl> <p>Les changements de structure du sous-domaine 627-NLS (vert et rouge) de la polymérase du virus H<sub>5</sub>N<sub>1</sub>. Celle-ci se « ferme » (en haut à gauche) ou « s'ouvre » en fonction de la température. <br />La forme ouverte permet l'interaction avec l'importine (jaune).</p> <p>© M. Blackledge <i>et al.</i></p></div> Du combat aux résultats http://www.biofutur.com/Du-combat-aux-resultats http://www.biofutur.com/Du-combat-aux-resultats 2015-12-04T16:31:36Z text/html fr Agnès Vernet Alors que la collecte 2015 de l'AFM-Téléthon commence, retour sur les folles réalisations de l'association, en faveur tant des malades que des biotechnologies. Dans la planète biotech, il existe un ovni. Cet Objet de la recherche sur le Vivant Non Identifié est né en France et son action irradie aujourd'hui le monde entier. Il s'agit de l'AFM-Téléthon, une association de parents d'enfants souffrant de maladies rares qui est devenue un acteur majeur des biotechnologies médicales, pionnier de la thérapie (...) - <a href="http://www.biofutur.com/-medtech-" rel="directory">MEDTECH</a> <img class='spip_logos' alt="" align="right" src='http://www.biofutur.com/local/cache-vignettes/L107xH150/arton824-6db8a.jpg' width='107' height='150' style='height:150px;width:107px;' /> <div class='rss_chapo'><p>Alors que la collecte 2015 de l'AFM-Téléthon commence, retour sur les folles réalisations de l'association, en faveur tant des malades que des biotechnologies.</p></div> <div class='rss_texte'><p>Dans la planète biotech, il existe un ovni. Cet Objet de la recherche sur le Vivant Non Identifié est né en France et son action irradie aujourd'hui le monde entier. Il s'agit de l'AFM-Téléthon, une association de parents d'enfants souffrant de maladies rares qui est devenue un acteur majeur des biotechnologies médicales, pionnier de la thérapie génique, propriétaire d'une des plus grosses structures de production de produits de biothérapie au monde – c'est également un cas unique d'établissement pharmaceutique à but non lucratif – et sponsor de 37 essais cliniques en cours ou en préparation pour 27 maladies différentes et de 230 programmes de recherche en 2014. Tout cela a été rendu possible grâce à « <i>des crêpes et des ballons</i> » pour paraphraser Serge Braun, son directeur scientifique (1).<br />Fondée en 1957, l'Association française contre les myopathies (AFM) souffre, au cours de ses 25 premières années d'existence, d'une ignorance généralisée sur les maladies rares. C'est donc au diagnostic qu'elle s'attaque avant tout, créant des consultations dédiées, regroupant les malades et les médecins. Si un rapprochement avec la recherche est inscrit dans les statuts de l'association dès sa création, les moyens manquent. La solution est imaginée au cours des années 1980 : s'inspirer de la Muscular Dystrophy Association, équivalent américain de l'AFM, et de son show télévisé pour mobiliser les donateurs. En 1987, avec le premier Téléthon, les résultats vont au-delà de toute espérance : l'AFM recueille 181 millions de francs ! Elle a enfin les moyens de ses ambitions et entraînera dans son sillage les biotechnologies naissantes. Trois ans plus tard, le Généthon, le premier laboratoire de l'association, est créé. Il jouera un rôle crucial dans l'établissement des premières cartes du génome humain, prouvera la responsabilité des différents gènes dans des maladies rares, développera des vecteurs de thérapie génique et permettra de concrétiser cliniquement le concept.<br />Aujourd'hui, l'association participe à des développements cliniques de thérapie génique contre la dystrophie musculaire de Duchenne, la granulomatose septique chronique liée à l'X, le syndrome de Wiskott-Aldrich, l'amaurose de Leber et la neuropathie optique de Leber. Ces paris sur cette technologie n'empêchent pas l'AFM-Téléthon de s'intéresser à toutes les autres possibilités en développement. Elle finance également des programmes cliniques de thérapie cellulaire contre le sclérose en plaques, l'insuffisance cardiaque d'origine ischémique et la dystrophie musculaire oculo-pharyngée, ainsi que des thérapies pharmacologiques contre l'ataxie de Friedreich, l'amyotrophie spinale proximale liée au gène <i>SMN1</i>, la dystrophie musculaire de Duchenne, les myotonies non dystrophiques et la progeria.<br />Sans même citer ses programmes précliniques, on comprend l'importance de cet acteur dans le paysage de la recherche biomédicale française et mondiale. L'AFM-Téléthon développe des biothérapies innovantes pour les maladies rares comme pour les fréquentes et travaille sur les traitements pharmacologiques existant afin d'identifier des options pour les maladies orphelines. À travers son Institut des biothérapies des maladies rares, elle fédère quatre Laboratoires d'excellence – Généthon et Atlantic gene therapies pour la thérapie génique des maladies rares, I-stem pour la thérapie cellulaire des maladies monogéniques et l'Institut de myologie pour les maladies du muscle – qui assurent à la France une position de choix sur ces questions.<br />Que de résultats obtenus par le combat d'une poignée de parents ! Pour se rapprocher de leur objectif et guérir leurs enfants, ils ont créé tout un écosystème de recherche. De quoi seront-ils capable demain ? Pour le savoir, <a href="https://don.telethon.fr/?ido=1082&idm=30278" class='spip_out' rel='external'>donnons</a>. La collecte annuelle Téléthon, c'est aujourd'hui, le 4 décembre, et demain, le 5.</p> <p>(1) Braun S. (2014) <i>On peut changer le monde en vendant des crêpes et des ballons</i>, Eyrolles, Paris</p></div>